Textiles
80% des textiles sont valorisables mais…
Chaque Belge se défait de près de 14 kg de vêtements par an. Avec l’entrée en vigueur de la collecte sélective des textiles en 2025, la question de leur fin de vie devient plus que jamais un enjeu environnemental et sociétal majeur.
Le réseau des points de collecte de l’économie sociale (bulles à vêtements et apport en magasins) permet de récupérer environ 45% de ce gisement, soit plus de 31.500 tonnes par an en Wallonie et à Bruxelles. En s’efforçant de maximiser le réemploi des textiles collectés, les entreprises d’économie sociale contribuent à la réduction du volume de nos déchets.
Les entreprises d’économie sociale collectent les dons de biens usagés de 3 façons différentes :
- Collecte par bulles placées dans les espaces publics, principalement pour la collecte de textiles ;
- Collecte sur leur site : les dons des particuliers arrivent directement à la boutique ou au centre de tri de l’entreprise ;
- Collecte en entreprises directement sur le lieu de stockage quand il s’agit de lots d’invendus ou de collectes partenaires.
La spécificité de ces collectes est qu’elles sont dites « préservantes des biens usagés » pour en garantir tout le potentiel de réemploi. Ces collectes sont réalisées auprès de donateurs privés ou d’entreprises. Néanmoins, depuis le 1er janvier 2025, la collecte sélective des textiles est devenue obligatoire, en Belgique et dans le reste de l’Europe. Ce changement de législation implique un changement majeur pour les collecteurs par bulles, puisqu’ils collectent davantage de déchets. Pas moins de 20% de ce qui est collecté via les réseaux de bulles déchets non-valorisables et représentent un coût annuel de l’ordre de 1.500.000€, à charge des entreprises d’économie sociale, en Wallonie et à Bruxelles.


Les filières de traitement sont :
- 5 % de réemploi via un réseau de boutiques de seconde main en Belgique ;
- 40 % de réemploi à l’exportation via des partenaires audités ;
- 35 % de recyclage (chiffon d’essuyage, rembourrage et effilochage)
- 20 % de déchets ultimes (incinération avec récupération de chaleur). Cette part inévitable de la collecte des textiles usagés a un coût pour l’entreprise qui ne cesse d’augmenter d’année en année.
Les entreprises de la filière Textiles font attention à l’impact de leurs activités dans les pays du Sud en veillant à ce que les exportations de vêtements de seconde main soient également une source de développement d’activité économique locale. Ils travaillent avec des entreprises locales partenaires du TESS GEIE, un groupement européen d’intérêt économique fondé par plusieurs acteurs d’économie sociale belges, français, italiens et espagnols.
Les modes de collecte
La collecte se fait essentiellement via les bulles de collecte Textiles dont le nombre a été porté à 5600 pour une meilleure couverture du territoire. Elles offrent un service de proximité aux citoyens pour tout type de vêtements, accessoires de mode, chaussures et linge de maison. Faute d’une bonne information du public, une part encore trop élevée de textiles de mauvaise qualité et d’ordures ménagères est régulièrement déposée dans les bulles, ce qui impose une élimination coûteuse aux collecteurs. Géolocalisez la bulle textiles la plus proche de chez vous !
Certaines boutiques acceptent les dons sur site et complètent ainsi le maillage du réseau de bulles. L’apport y est contrôlé, ce qui garantit une bonne qualité de collecte et un taux important de réemploi. Géolocalisez le point de collecte textiles en boutique de seconde main le plus proche de chez vous !
Le réseau RESSOURCES compte à ce jour 181 boutiques proposant du textile. Géolocalisez la boutique de seconde main la plus proche de chez vous !
Des collectes en entreprise peuvent également être proposées pour la reprise de stocks d’invendus, de lots de textiles importants ou d’uniforme par exemple. Un service de déflocage des textiles peut également être proposés afin d’en assurer le réemploi ou le recyclage. Pour ces demandes, contactez les membres de la filière Textiles qui proposent un “service aux entreprises” dans l’outil de géolocalisation DONNER.

L’impact des activités est bénéfique d’un point de vue :
- environnemental : maximisation de la réutilisation des textiles usagés dans l’objectif de préserver les ressources. 80% des textiles collectés sont revalorisés.
- économique : les activités de récupération en économie sociale permettent d’offrir un emploi valorisant à près de 900 personnes, une formation à 500 personnes et une activité pour quelque 900 volontaires pour la gestion de collecte, tri et commercialisation de biens de seconde main. (chiffres 2023)
- social : les recettes des activités permettent de mettre en place des projets de solidarité (maison d’accueil pour sans-abris, formation de personnes peu qualifiées, projets de coopération au développement…). Les magasins de seconde main permettent également aux personnes à faibles revenus de se vêtir au prix juste.
Il y a plus de 15 ans, les entreprises d’économie sociale actives dans la filière des textiles usagés se sont rassemblées autour d’un projet de labellisation, Solid’R. L’objectif est de se différencier des opérateurs privés et d’assurer aux citoyens le respect de principes éthiques dans la gestion des dons. En savoir plus sur le label Solid’R !
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